Du blé sous contrat avec Nestlé pour le petit-déjeuner

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Depuis deux ans, le Gaec du Miroir situé à Saint-Maurice-sur-Vingeanne s’est engagé dans la production sous contrat de blé pour Nestlé Préférence. Cette exploitation du nord de la Côte-d’Or compte deux associés : Gérald Apert, et son fils Maxime qui s’est installé en janvier 2019.

L’exploitation comporte 130 ha de blé dans son assolement, dont plus de la moitié en blé de qualité sous contrat.

"Nous avons commencé l’an dernier à faire du blé pour Nestlé Préférence sur une trentaine d’hectares et, cette année, nous sommes montés à 55 ha, explique Maxime Apert. Quand je me suis installé, j’ai d’abord envisagé d’effectuer la commercialisation moi-même, mais c’est compliqué, et surtout chronophage, et je manque de temps. Les cultures sous contrats sont une bonne alternative pour obtenir une valorisation supplémentaire. Avec le blé Nestlé Préférence, la prime supplémentaire est de 7 €/t", précise le jeune bourguignon.

Le Gaec a également commencé depuis l’an dernier à produire du blé sous contrat pour Harrys (répondant aux engagements de la charte "Harrys moelleux & responsable", plus contraignante sur la qualité du blé ) sur une vingtaine d’hectares. La prime Harrys est de 11 €/t. Il produit par ailleurs du blé avec la charte Hypérion.

L’exploitation s’étend sur 370 ha, dont 300 ha dédiés aux grandes cultures et 70 ha consacrés à l’élevage bovin allaitant. 

Un partenariat tripartite

La production de blé sous contrat pour Nestlé Préférence implique le suivi d’un cahier des charges comportant 80 points, portant à la fois sur les aspects culturaux, la traçabilité, la biodiversité, la préservation de la ressource en eau et le stockage sans insecticides. Lancée en 2016 en France, la démarche Préférence repose sur un partenariat tripartite, engageant Nestlé Céréales, des coopératives agricoles et des producteurs de blé, volontaires pour faire évoluer les pratiques sur leur exploitation. ​Initiée avec 9 producteurs, elle concerne désormais plus d’une centaine d’exploitations – et plus de 20 000 ha de culture - toutes situées dans le Grand Est : Champagne, Picardie, Bourgogne. Le cahier des charges Nestlé Préférences met en effet l’accent sur l’aspect local de l’approvisionnement, avec une distance de moins de 300 km du champ à l’usine. 

"Nous remplissions déjà une grande partie des points demandés, nous avons cependant dû adapter quelques aspects supplémentaires", analyse-t-il.

La production pour Nestlé Préférence est un contrat annuel. La liste des variétés "imposées" par le cahier des charges est large et laisse suffisamment de choix : "L’an dernier, nous avions opté pour SY moisson, et cette année pour MontéCarlo et Obiwan. Ce sont des variétés que nous faisions déjà."

Le cahier des charges Nestlé Préférence demande un engagement minimum de 6% de la surface de l’exploitation en SIE 5 (1% de plus que la PAC) : "Nous étions déjà dans ce quota, mais nous avons rajouté des jachères mellifères", indique-t-il. Il requiert également une diversification des cultures : une rotation minimale de trois ans, plus de 4 cultures, et que la culture principale ne représente pas plus de 50% de l’assolement.

"Là aussi, nous étions pratiquement dans les clous, et nous devions de toutes façons faire face à la baisse de la part du colza dans la rotation, cette culture devenant difficile en Bourgogne en raison de la problématique altises", précise Maxime Apert.

Decouvrez l'article complet dans le numéro de cultivar juillet-août 2021

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