Les indices de végétation (NDVI Normalisés) sur la Roumanie sont très faibles, un retard de végétation qui s’explique par des levées très tardives (trois mois de retard), les blés n'ont donc pas tallé correctement. Cette situation pourrait engendrer des niveaux de peuplement épis très faibles. En ce qui concerne les réserves hydrique des sols, exprimées en mm/ha, la situation est plutôt mauvaise sur la zone sud et sud-est de la Roumanie. Elle n'est pas aussi mauvaise que 2012, mais elle s'en rapproche. Si le printemps reste sec les rendements devraient être très mauvais. Le rattrapage des cultures semble très compromis.
Comparaison de la situation le 25 mars 2012 et le 25 mars 2019. Pour comprendre cette carte, la couleur verte correspond à un niveau de biomasse supérieur de 130% par rapport aux normales (couleur jaune).
La situation est meilleure en Ukraine, toutefois, il faut suivre aussi attentivement les niveaux de réserves utiles qui ne cessent de baisser, notamment à l’ouest et au sud du pays, on se rapproche des niveaux critiques de 2015. Il est nécessaire que la pluie revienne pour permettre une bonne montée des tiges à partir du stade épi 1 cm. Mais les prévisions à 15 jours ne semblent pas l’indiquer. Le stade épi 1 cm est d’ores et déjà atteint dans le sud de pays, (13 jours d’avance par rapport à la moyenne 2010/2018).
Enfin, la situation est meilleure en Russie. Le niveau des réserves hydriques est satisfaisant sur l’ensemble des régions. Elles sont un peu plus faibles que la normale en Sibérie et la pluie n’est pas annoncée dans les quinze jours. Les semis (blé de printemps) ne commenceront pas avant le 10 mai. Ce qui est normal pour la région. Dans le sud du pays, les blés sont au stade épi 1 cm, les pluies sont aussi attendues pour que les cultures expriment leur potentiel.