Terres Inovia publie une étude réalisée par le laboratoire d’éco-entomologie d’Orléans sur les dernières connaissances de la bruche de la lentille. Cette étude avait été programmée et encouragée par l’Anils, l’Association nationale interprofessionnelle des légumes secs, avec pour objectif d’approfondir les connaissances de l’insecte pour mieux appréhender sa gestion.
Force est de constater que la culture de la lentille progresse significativement en France. Selon Terres Inovia, les surfaces déployées sont passées de 4000 ha en 1997 à 37550 ha en 2019. Les bruches (famille des coléoptères) sont des ravageurs bien identifiés des légumineuses et provoquent des dégâts non négligeables sur la culture de la lentille.
L’étude a consisté à suivre par piégeage les populations sur une période allant du post-semis de la culture à sa récolte. Le dispositif a été dupliqué dans 6 bassins de production avec des relevés réalisés 2 à 3 fois par semaine. Ces relevés ont été couplés à des données climatiques (températures et précipitations).
Cette étude a, dans un premier temps, confirmé les données de la littérature, à savoir que l’espèce Bruchus signaticornis est la principale espèce inféodée à la culture de la lentille.
Les relevés ont aussi permis de constater que les périodes d’activité (de vols) des insectes ont lieu au printemps sur une période de 2 semaines à 1 mois de mi-avril à fin mai, c’est-à-dire avant la floraison de la culture. Autres observations, ce sont d’abord les individus mâles qui sont piégés en début de floraison ensuite la proportion s’inverse avec les femelles, laissant suggérer que, dans un deuxième temps, les populations femelles prédominantes dans les pièges recherchent des gousses pour pouvoir pondre. Le début de la floraison est identifié comme une période charnière pour envisager des mesures de gestion de ces populations de ravageurs.
Retrouvez l’étude Loiseau-et-al.-2022.-Bruche-lentille.-Séminaire_Oise_2021.pdf