Au-delà des nouveaux noms, quelle ambition ?

Jacques Siret, jusqu’alors président de l’Onidol, présidera désormais Terre Univia. Crédit Photo Olivier Lévêque/Pixel Image

Se remuer les méninges pour sortir de nouveaux noms : la filière des huiles et protéines végétales est devenue experte en la matière. En février 2014, il y a d’abord eu Terres OléoPro, la nouvelle marque collective de la filière des oléoprotéagineux. Ensuite, il y a eu la naissance d’Avril début 2015, nouveau nom du groupe Sofiprotéol, pour distinguer les activités industrielles de celles de la société de financement et de développement, qui conserve elle le nom de Sofiprotéol. Sans oublier le GIE Terres de Com, le hub de communication de la filière des huiles et protéines végétales !

Désormais, il faudra compter sur Terres Univia, qui entérine la fusion des interprofessions Unip-Onidol, et Terres Inovia, nouveau nom du Cetiom, l'institut technique. Ce dernier avait d’ailleurs intégré en 2014 l’activité de service technique sur les protéagineux, suite à la non-requalification de l’Unip technique en tant qu’institut en 2013. Jacques Siret, jusqu’alors président de l’Onidol, présidera désormais Terre Univia, et Bernard de Verneuil, président du Cetiom devient président de Terres Inovia. Le directeur des deux entités est André Pouzet, jusqu’ici directeur du Cetiom, de l’Unip et de l’Onidol.

Des concepts et deux orientations

Au-delà de ses nouveaux noms, la filière française des huiles et protéines affiche une nouvelle ambition, avec deux orientations stratégiques : accroître l’indépendance protéique de la France et renforcer le Made in France, comme l’explique Jacques Siret :

La demande en protéines végétales augmente au niveau mondial. En France, les enjeux des plantes riches en protéines se situent sur l’autonomie protéique pour l’alimentation animale et humaine, les rotations agronomiques, les filières industrielles ou encore la biodiversité. C’est un challenge important que de réduire notre dépendance aux importations, située à 50% en France, et à 67% en Europe ! Avec désormais 80% de l’huile consommée en France produite sur notre territoire, alors que nous importions cette proportion auparavant, il nous faut avancer de la même manière sur les protéines végétales.

Miser sur le soja

Sur le made in France, la filière compte bien mettre en avant les atouts de son « bouquet de cultures » : colza et tournesol, mais aussi pois, féveroles, lupin et luzerne, sans oublier le soja ! Ce dernier semble d’ailleurs porter de nouveaux espoirs pour aller vers plus d’indépendance protéique. Deux premiers outils de trituration de soja made In France devraient entrer en activité dès cette récolte 2015, en Lot-et-Garonne et Bourgogne, pour valoriser par la suite des tourteaux de soja français auprès des élevages, grâce à un cahier des charges spécifique. Bernard de Verneuil complète :

Il y a un challenge à relever au niveau de la recherche en soja. En augmentant la précocité des variétés, nous pourrons déployer sa culture au-delà des zones sud-ouest et des vallées continentales de l’Est qu’il occupe actuellement. Nous pensons aussi au soja en culture en dérobée, une pratique qui doit être étudiée !

Objectif 3 millions d’hectares

Pour André Pouzet, l’objectif est désormais d’atteindre les 3 millions d’hectares de cultures d’oléoprotéagineux d’ici 2025, contre 2,5 millions actuellement.

Jacques Siret (à droite), présidera désormais Terre Univia, et Bernard de Verneuil (au centre) devient président de Terres Inovia. André Pouzet (à gauche) est le directeur des deux entités. Photo : O.Lévêque/Pixel image

 

 

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