En partenariat avec l’APCA et l’Ineris, l’agence publie une étude sur le « coût économique pour l’agriculture des impacts de la pollution de l’air par l’ozone ». Dans ce cadre, un outil d’aide à la décision basé sur l’indicateur POD (Phytotoxic Ozone Dose) permet de quantifier et de monétiser les impacts sur les productions et offre la possibilité aux décideurs d’engager les mesures nécessaires. Le POD permet de calculer les flux stomatiques, c’est-à-dire la quantité d’ozone entrant dans les feuilles par les stomates.
L’étude publiée confirme les précédents travaux, l’ozone altère la quantité et la qualité des produits agricoles. En France, en 2010, la perte de rendement en blé tendre a pu atteindre jusqu’à 15 %, soit un manque à gagner de 6 millions de tonnes.
Cette étude s’inscrit dans un projet de recherche plus global, nommé APollO, dont l’ambition et d’évaluer l’impact de l’ozone sur la production agricole et sylvicole, en tenant compte des contraintes économiques et des stratégies d’adaptation. Il ressort que les stratégies mises en place pour remédier aux effets délétères de l’ozone ne sont pas si nombreuses. L’étude confirme qu’il faut travailler en priorité à la réduction des émissions de polluants précurseurs, notamment les oxydes d’azote et les composés organiques volatils principalement issus des autres secteurs.
L’Ademe rappelle aussi qu’elle a publié en septembre 2019, un guide des bonnes pratiques agricoles afin d’accompagner la profession à adopter des pratiques plus vertueuses comme l’introduction de légumineuses, l’enfouissement rapide du lisier, ou encore l’apport d’azote moins émissif…