Parce que l’agriculture et l’alimentation sont au cœur de nombreux enjeux, le Club Déméter publie l’édition 2023 de son ouvrage, sous la direction de Sébastien Abis, directeur du club Déméter et chercheur associé à l’Iris depuis 2012. 60 auteurs français et étrangers ont collaboré à cet ouvrage de 20 chapitres. Ils explorent l’agriculture et l’alimentation mondiale, leurs dynamiques, les insécurités et innovations. Certains chapitres ont fait l’objet d’une présentation à l’occasion d’une conférence de presse le 16 février 2023, en voici quelques extraits :
« Commerce agricole et climat, noces rebelles », par Thierry Pouch, économiste, chef du service études, références et prospectives de Chambres d’agriculture France.
- La mondialisation a été source de conflits. La cause universelle du réchauffement climatique est-elle en mesure de dépasser cette conflictualité ou au contraire de renforcer les divergences entre états ?
- L’Union européenne ne cesse d’affirmer son leadership sur ce sujet au sein de l’union (Pacte vert) mais aussi vis-à-vis du reste du monde (la taxe carbone aux frontières, les closes miroirs..).
- Les intérêts divergents des nations et des entreprises peuvent-ils retarder cette mondialité climatique ?
- Les accords de libre-échange que l’UE scelle avec des pays plus lointains, vont aussi à l’encontre de cette ambition.
« La nouvelle politique agricole commune entre deux mondes », par Marie Raffray, chargée de mission au service études, références et prospectives de Chambres d’agriculture France
- La nouvelle Pac 2023 a été négociée et bousculée par un certain nombre de crises, économique, sanitaire, énergétique. Comment les différentes déclinaisons à travers les plan stratégiques nationaux PSN intègrent ce contexte (éco-régimes, aides couplées, redistribution des aides directes). Sont-ils divergents ou en cohérence avec les objectifs que se donne l’UE à travers le pacte vert ?
- Exemple : L’UE s’est fixé 25% de la SAU en agriculture biologique à l’horizon 2030. Le PSN français quant à lui fixe un pourcentage de 18% à l’horizon 2027 et pour la Pologne il est de 7% pour 2030.
- Le concept de souveraineté va-t-il intégrer les débats de la prochaine Pac qui se négocie dès maintenant ?
- Comment susciter la confiance pour que les agriculteurs s’engagent dans les transitions agroécologiques qu’on leur demande ?
- Comment l’UE peut continuer à produire avec moins de ressources pour continuer à peser dans l’équilibre mondial ?
« Mycorhizes, interactions plantes-champignons encore sous exploitées », par Alain Bonjean, consultant international Bonjean & Associés SAS
- La plupart des espèces ont mis en place ce type d’alliances, même si certaines s’en sont affranchis, comme le colza.
- L’usage contrôlé des mycorhizes permet d’envisager une agriculture durable, productive, résiliente et respectueuse de l’environnement, sous réserve que les techniques d’application soient facilement accessibles par les agriculteurs.
« Le métavers passe à table », par Anissa Bertin, chargée des relations avec les écoles partenaires et de l’atelier prospectif.
- Le rapport à la consommation alimentaire passe de plus en plus par une expérience numérique (application, achats en ligne…). La génération Z (la génération de la fin des années 90 jusqu’au début des années 2010) est très habituée à évoluer dans les espaces virtuels..
- Les entreprises ont des usages commerciaux et marketing du métavers afin de renforcer la fidélité et la transparence.
- Le métavers est un moyen ludique et immersif d’accéder à de nouvelles expériences.
- L’agriculture perd en attractivité auprès des jeunes générations. Dans quelle mesure le métavers est en capacité de changer la donne et d’adresser l’agriculture à de nouveaux publics ?
Retrouvez l'ouvrage sur le site de l'Iris ou en cliquant sur le lien.
