70% des agriculteurs estiment qu’ils devront se rééquiper après l'arrêt du glyphosate

70% des agriculteurs estiment qu’ils devront se rééquiper après l'arrêt du glyphosate. © Thierry RYO/Adobe Stock 

Lorsque le glyphosate sera interdit, une très grande majorité d’agriculteurs estiment qu’ils seront dépourvus pour gérer vivaces et intercultures sur leurs exploitations. Le travail du sol fait figure de solution alternative privilégiée chez la plupart d’entre eux. C’est le résultat d’une enquête conduite par différents instituts, l’Acta, Arvalis, la Fnams, l’ITB et Terres Inovia, entre le 15 juillet 2019 et le 18 septembre 2019. Au total, l’enquête a recueilli 10183 réponses, dont 7677 ont été exploitées.

En préambule, mentionnons le fait que les répondants sont représentatifs des grands bassins de productions céréaliers français et que 94,8 % d’entre eux affirment avoir recours au glyphosate ponctuellement ou régulièrement sur tout ou partie de l’exploitation. Les 5,2% restants sont en agriculture conventionnelle (60%) ou en agriculture biologique (40%).

Parmi les enseignements de cette étude, retenons que les systèmes qui ont recours de façon importante au travail du sol sont des utilisateurs de glyphosate à fréquence modérée et sur des surfaces moins importantes, en comparaison à ceux qui pratiquent peu ou pas le travail du sol. Ils sont des usagers du glyphosate plus réguliers et sur des surfaces plus importantes.

Selon les résultats de l’enquête, les principaux usages du glyphosate concernent la gestion des intercultures, courtes et longues et la gestion des vivaces. 60% des agriculteurs interrogés déclarent utiliser un adjuvant lors de l’application. L’analyse des auteurs de cette enquête précise que pour les 40% des répondants qui déclarent ne pas utiliser d’adjuvant, il y a un levier manifeste pour en optimiser l’usage (réduction de dose, amélioration de l’efficacité).

Pas ou peu d’alternatives identifiées

L’enquête révèle aussi un certain désarroi face au probable retrait du glyphosate. 77,5% des répondants indiquent qu’ils n’ont pas identifié d’alternatives. Même si parmi les éventuelles solutions proposées, le travail du sol (faux semis et labour) revient le plus fréquemment dans les réponses. Inévitablement, sur ce constat, l’enquête révèle que 70% des agriculteurs pensent qu’ils devront réinvestir en équipement.

D’une manière globale, les agriculteurs interrogés semblent être dans l’expectative face à la suppression future du glyphosate. Ils s’interrogent sur les surcoûts liés à la charge de travail supplémentaire et sur l’impact environnemental que cette décision impliquera.

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