3e meilleur rendement de l’histoire

La campagne betteravière est loin d’être finie, mais elle s’annonce déjà comme un cru exceptionnel pour cette première campagne de l’après-quota. © N. Chemineau/Pixel image

La campagne betteravière est loin d’être finie, mais elle s’annonce déjà comme un cru exceptionnel pour cette première campagne de l’après-quota.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La filière devrait produire cette année 44,2 millions de tonnes de betteraves à 16°S. Il faut comparer ce chiffre à celui de l’an passé, 34,5 Mt à 16°S et la moyenne sur 5 ans à 36,7 Mt à 16°S. Bien sûr, cette production record est permise grâce à l’augmentation des surfaces cultivées (+20%), mais aussi grâce à une forte augmentation des rendements. La moyenne de la campagne en cours devrait s’établir à 93 tonnes à 16°S contre 85,8 t pour la campagne précédente et 89 t pour la moyenne quinquennale. « Il s’agit du 3e meilleur rendement de l’histoire », commente Pierre Rayé, le nouveau directeur général de la CGB, à l’occasion d’un point presse le 7 décembre dernier. La production de sucre française devrait s’établir à 6,1 millions de tonnes, dont 1,7 Mt sont destinés à la consommation intérieure, 2,4 Mt (+400000 t) à l’exportation vers les pays de l’UE, 1,1 Mt vers les pays tiers et 0,9 Mt destinés à l’usage non alimentaire (dont éthanol).

Allonger les campagnes pour gagner en compétitivité

Pour accompagner la compétitivité de la filière dans ce contexte d’après-quota, la durée de campagne a été rallongée, passant de 133 jours cette année, contre 100 en moyenne les années précédentes. « 1 jour de fonctionnement supplémentaire des usines c’est 1 euro d’économie par tonne de sucre », justifie le directeur. Mais cet allongement de la durée de campagne n’est pas sans contrainte pour l’agriculteur. Notamment parce que cela implique un arrachage précoce et un enlèvement tardif. Et l’arrachage précoce pénalise les rendements. Donc il faut qu’il y ait une indemnisation juste des producteurs pour compenser les baisses de rendements liées à l’arrachage précoce.

Autre sujet de préoccupation de la filière, l’interdiction des néonicotinoïdes qui sera effective à compter du 1er septembre 2018. « C’est un risque majeur pour la filière à cause de la jaunisse. Dans certaines régions, la maladie peut entraîner une perte de 10 à 50% de rendements », rappelle Pierre Rayé sachant que le traitement par enrobage de la semence de betterave ne constitue pas un risque pour la population d’abeilles puisque la betterave ne produit ni fleur ni pollen. Le syndicat demande donc une dérogation et parallèlement elle accompagne des projets de recherche afin de trouver des solutions alternatives.

Enfin, qui dit marché libéralisé dit aussi fin des prix garantis pour les producteurs. En cette fin d’année 2017, l’offre mondiale est excédentaire et les prix du sucre européen sont en deçà des prix minimums en période de quotas. « Il nous faut donc bâtir des outils efficaces pour faire face à la volatilité et sécuriser les planteurs dans des cycles de prix bas ou hauts qui peuvent être plus ou moins longs, parmi les pistes, tenir compte des marchés à terme pour transférer le risque, la contractualisation équilibrée, transparente et diversifiée et l’épargne de précaution », conclut Pierre Rayé.

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