Au début, il n’y avait qu’une exigence sur l’opacité des fumées émises par les matériels agricoles. En 2019, année d’entrée en vigueur probable du dernier règlement européen sur la dépollution des moteurs non routiers (le futur stage V), les moteurs devront émettre moins de 0,4 g/kWh de NOx, moins de 15 voire 10 mg/kWh de particules et surtout moins de 1.1012 particules/kWh (un million de million de particules). Cette dernière marche, les pays d’Amérique du Nord ne la graviront pas. Ils en resteront au Tier 4 final. Alors pourquoi en Europe ?
Matthieu Turbé-Bion, product engineering manager chez John Deere Power Systems, analyse les éventuelles raisons de ce nouveau règlement :
La concentration en polluants dans l’atmosphère semble dépasser le plafond fixé, De plus, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a classé les particules, notamment émises par les moteurs diesels, comme cancérigènes pour certains. Les particules fines étant particulièrement visées.
Pour cette raison, le stage V imposera une limitation des particules à la fois en masse mais également en nombre. À masse égale, il est possible de retrouver quelques grosses particules ou plusieurs milliers de petites. Or, les plus petites sont les plus nocives car elles vont plus loin dans les bronches. Jean-François Goupillon, responsable technique à Axema, souligne :
Cette limitation en nombre est la principale nouveauté apportée par ce règlement européen dont la publication devrait être effective en 2016. Les autres polluants ont quasiment été éliminés avec les normes précédentes.
Que va changer ce règlement européen pour les constructeurs de matériels agricoles et les utilisateurs d’un point de vue technique et économique ? Cultivar apporte des éléments de réponse dans son numéro de janvier 2016 dans lequel il consacre un article à l’évolution des normes moteurs.
