Le Sima met la gomme

Le Sima 2017 ouvrira ses portes dans près de 2 mois. L’heure est donc venue pour le jury de rendre son verdict et de délivrer les Sima Innovations Awards. Ce jury international est composé de 25 membres de tous horizons (agriculture, mécanique, automobile…), spécialistes de la recherche, de l’enseignement supérieur et du développement, épaulé par plus de 300 experts européens. Le palmarès complet est à retrouver ici. 

Le Sima met la gomme. Photo: CNH

L’édition 2017 se distingue par l’apparition d’une tendance inédite : la préservation des sols, notamment par un meilleur ajustement de la pression des pneumatiques aux conditions d’utilisation.

Par ailleurs, le palmarès conforte la tendance du numérique en agriculture, qui apporte de plus en plus de précision et de mesure dans les actions, ainsi que la tendance de fond de l’efficacité, déclinée dans toutes ses dimensions : productivité, sécurité, confort...

Le Sima met la gomme. Photo: CNH

L’augmentation impressionnante de la taille et du poids des machines ces dernières décennies engendre des problèmes de tassement des sols importants ainsi que des effets collatéraux négatifs. Aujourd’hui, des solutions bien connues existent, comme le système de télégonflage, mais elles sont limitées par des contraintes de temps et des difficultés matérielles.

Ainsi, les constructeurs innovent et proposent des solutions allant plus loin, comme Trelleborg avec son système de pression de gonflage variable selon la charge (médaille d’or), qui réalise une adéquation parfaite entre la charge dans la trémie de la moissonneuse-batteuse et la pression des roues avant de cette machine. En ajustant la pression du pneumatique selon la charge réelle, ce système autorise des pressions différentes entre roue gauche et droite lorsque la machine est en dévers.

Mais les pneumatiques des engins agricoles, et des tracteurs en particulier, sont confrontés aux contraintes d’usage, entre circulation dans les champs et circulation sur route. Un compromis d’autant plus difficile à trouver que les pneumatiques à carcasse radiale ont peu de capacité à se déformer.

Michelin révolutionne cette approche en proposant un pneu évolutif 2 en 1 (médaille d’or). Gonflé à la pression route, le pneumatique présente une bande de roulement relativement étroite en contact avec le sol. Ramené à la pression «champs», le pneumatique s’élargit et se déploie. La totalité de la bande est alors en contact avec le sol. Il valorise ainsi pleinement l’automatisation des systèmes de télégonflage, en devenant, selon la pression, soit un pneu routier, soit un pneu de traction.

Michelin propose un pneu 2 en 1. Photo: Michelin

Le développement du numérique s’infiltre dans tous les secteurs de la société et des projets de véhicules autonomes ont vu le jour. Dans le secteur agricole, loin d’être une simple variante, les tracteurs autonomes proposés par Case IH (Argent) et New Holland (Argent) ont une approche différente, portant plus sur « la robotisation des opérations culturales » que sur la robotisation du tracteur lui-même.

Ils apportent notamment une solution lors des périodes de pointe, trop courtes pour justifier économiquement l’embauche de salarié(s) et dont la réussite conditionne la rentabilité des cultures. Le point de départ est donc la tâche à réaliser (la préparation de sol et le semis en particulier), qui est planifiée, transférée vers le tracteur puis exécutée grâce à un lien très fort entre tracteur et outil grâce à l’Isobus. C’est donc toute la chaîne d’information depuis le logiciel de gestion de parcelle jusqu’à l’outil qui fait partie de cette solution. Les deux solutions diffèrent cependant sur un point important, la présence ou non d’une cabine : si Case IH a osé enlever la cabine de son tracteur dans une perspective de marché américain, New Holland a conservé une polyvalence de son tracteur. Celui-ci peut être conduit par un chauffeur pour circuler sur route par exemple ou utilisé de façon autonome à d’autres moments.

 

L’efficacité peut être vue comme celle des systèmes de production. Ainsi, Claas propose un éclateur à maïs qui fait évoluer l’ensilage de maïs traditionnel vers le « Shredded Silage » ou ensilage déchiqueté (citation). L’efficacité est aussi énergétique, avec la tendance à l’utilisation de l’électricité sur les machines agricoles. Rousseau propose une débroussailleuse à bras éco-construite qui dispose d’un rotor à entraînement électrique (médaille d'argent), une solution plus performante énergétiquement que l’entraînement classique par moteur hydraulique. De plus, en remplaçant le fluide hydraulique pour les vérins par de l’eau glycolée, cette machine peut travailler sur des sites 24 sensibles : le risque potentiel de pollution par les hydrocarbures n’est ainsi plus redouté.

L’efficacité se traduit également par la simplicité d’usage. Ainsi, John Deere, avec son système intelligent de graissage du tracteur et des outils (médaille d'argent), montre que ces principes peuvent être appliqués à la maintenance des machines. Tous les mouvements des dispositifs connectés à la centrale de graissage sont mesurés et enregistrés pour appliquer de façon continue et sans intervention du chauffeur « la bonne dose de graisse, au bon moment et au bon endroit ». Enfin, sur les chariots télescopiques, leur double usage (manutention et transport) pose le problème d’une transmission pas toujours bien adaptée à l’un ou l’autre. JCB innove ainsi avec une transmission variable qui regroupe dans une seule transmission un module hydrostatique pour les travaux à basse vitesse et un module Powershift à 3 rapports en prise directe pour les usages à grande vitesse (médaille d'argent).

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