La coopérative Ceresia (née en 2019 de la fusion entre Acolyance et Cerena) vient de mener une campagne de tests d’épandage de trichogrammes par voie aérienne. Des tests menés avec succès en partenariat avec Artechdrone et en collaboration avec Bioline France, annonce la coopérative dans un communiqué. « Jusqu’alors l’agriculteur qui optait pour cette solution de protection contre la pyrale par le biais des trichogrammes n’avait d'autre solution que de déposer manuellement le produit, ce qui limitait le débit de chantier et aussi l’attractivité pour cette solution de biocontrôle. »
Trois types d’engin ont été testés, le drone, l’autogire et l’hélico de classe ULM. Les tests ont été réalisés avec les trichogrammes T-Protect® développés par Bioline France. Il s’agit d’une plaquette qui contient quatre générations de trichogrammes (micro-guêpes parasites de la pyrale du maïs) protégées dans un carton biodégradable de 11cm sur 2cm. Ce système pérennise l’éclosion et assure l’efficacité du produit dans le temps. « L’application du produit au bon endroit et au bon moment est une contrainte à maîtriser. Pour cela il faut être réactif et avoir un débit de chantier important d’autant plus que les insectes doivent être conservés à une faible température pour éviter leur sortie prématurée de la plaquette. Cette solution fait aussi disparaître l’hétérogénéité de taille des maïs qui rendait l’application manuelle de la plaquette plus compliquée », précise la coopérative.
Forte de ces essais, la coopérative précise que le drone a une capacité d’emport de 250 T-Protect, permettant de couvrir 10ha en 1 passage à raison de 2min/ha. La capacité de l’autogire est de 600 T-Protec (24ha à raison de 1mn/ha) et enfin l’hélico de classe ULM peut transporter 1300 T-Protect et couvrir 52 ha en 1 passage a raison de 1min/ha. À titre de comparaison, le débit de chantier de la pose manuelle des trichogrammes est d’environ 4 à 5 ha à l’heure.
