La production mondiale de céréales devrait fléchir pour 2015, une baisse estimée par la FAO (organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) à 1,5 % d’après son bulletin paru au début du mois de mai. Cette diminution fait suite à une récolte record l’an passé. Une production, pour cette année estimée à 2 504 millions de tonnes (toutes céréales confondues). Une estimation qui tient compte de "l’état des cultures déjà en terre, de l’étendue escomptée des semis encore à effectuer et à condition bien sûr que les conditions météorologiques soient normales jusqu’à la fin de campagne." La FAO estime que les 1,5 % représentent un volume de 39 millions de tonnes par rapport à 2014. Ce fléchissement serait imputable au maïs : "La production devrait diminuer de 30 millions de tonnes (Mt) pour s’établir à 995 Mt, en raison d’une contraction des supercificies encemencées." À noter que dans son rapport mensuel daté du 28 mai, le CIC (Conseil international des céréales) est moins généreux puisqu’il prévoit une production mondiale de maïs de 961 Mt contre 997 Mt en 2014/2015.
source: FAO
Consommation en légère hausse
Si la production baisse légèrement, la consommation, elle, devrait augmenter mais dans de faibles proportions, de l’ordre de 26 Mt. Pour la FAO il s’agit d’un net ralentissement par rapport à la progression de 2,6 % et 4,8 % enregistrées respectivement en 2014/2015 et 2013/2014. Ce tassement serait dû à une moindre utilisation fourragère des céréales et à un ralentissement de l’exploitation industrielle des céréales, notamment pour la production de biocarburant qui a connu un développement rapide ces dernières années. Concernant la demande alimentaire, la FAO estime que la consommation de céréales va augmenter parallèlement à l’augmentation de la population mondiale. Les experts estiment le volume annuel de consommation par habitant stable à 153 kg dont 67 kg de blé et 57,5 kg de riz. La FAO prévoit aussi une légère baisse des volumes commercialisés. Ils devraient atteindre 349,4 Mt (soit 14 % de la production mondiale), en recul de 0,6 % par rapport aux échanges 2014/2015 et 2 % par rapport à la campagne 2013/2014 qui constituait une année record.
source FAO
