Un marché mondial marqué par l’abondance du blé

© N. Chemineau/Pixel image

Après un trimestre de commercialisation, certains points de la campagne se confirment quand d’autres posent encore question. L’abondance mondiale des disponibilités en blé est établie, indique FranceAgriMer dans sa note de conjoncture mensuelle, même si pour la campagne à venir les conditions climatiques en Australie et en Argentine laissent penser qu’il pourrait y avoir une baisse significative de la production sur ces deux régions.

Toutefois, à noter que pour l’Argentine, FranceAgriMer se positionne sur une perspective d’accélération des ventes des producteurs. Conséquence des élections présidentielles à la fin du mois : « On peut s’attendre à une baisse des taxes à l’export sur les grains, à une ouverture plus large des autorisations à l’exportation, ainsi qu’à une dévaluation massive du peso, une mesure qui rendrait l’origine argentine plus compétitive sur le marché mondial et les ventes des producteurs plus rémunératrices en monnaie locale ». La conséquence directe serait que le Brésil s’approvisionne plutôt chez son voisin sud-américain plutôt qu’aux USA.

Au niveau compétitivité, FranceAgriMer note qu’à la mi-octobre, les origines européennes redeviennent très offensives, tandis que l’origine mer Noire se renchérit alors même que la taxe à l’exportation vient d’être abaissée. Pour Olivia Le Lamer, chef de l’unité grandes cultures chez FranceAgriMer, « d’après les chiffres, la Russie a déjà réalisé environ un tiers de ses exportations. Un chiffre qu’il est toutefois difficile de confirmer parce qu’il semblerait que les services douaniers aient du retard dans la déclaration compte tenu du délai nécessaire à ces mêmes services pour calculer la taxe à l’export ». Dans son analyse, FranceAgriMer indique que l’allégement de la taxe pourrait avoir une incidence sur les prix payés au producteur dans un premier temps plutôt que sur les volumes expédiés. Donc les volumes à l’export pourraient encore être soutenus dans les semaines à venir.

Du côté de la demande, deux points sont à signaler, l’abaissement de la taxe à l’export en Iran et au Maroc. Toutefois, Olivia Le Lamer relativise ces éléments, d’un point de vue opportunités à saisir. « Le Maroc fait une campagne record, et ce sont dans ses habitudes de mettre en place des taxes en début de campagne pour protéger la récolte du royaume. Quant à l’Iran, il s’agit d’un marché qui exige des qualités technologiques du blé qui ne correspondent pas au blé français. Ce sont plutôt des origines nord européennes (Allemagne, Lituanie, Pologne) qui sont plébiscitées» 

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