À Paris et Chicago, les marchés agricoles ont profité de ce milieu de semaine pour rebondir. Plusieurs éléments sont venus soutenir cette tendance.
Les cours du blé des échéances rapprochées (mars et mai 2023) sur Euronext sont repassés au-dessus de la barre des 300 euros/t. Quant à la tonne de colza, l’échéance février a gagné 16,50 euros en une journée. Les oléagineux étaient portés par les cours du pétrole qui enchaînent les séances de hausse. C’est du côté des États-Unis que cela se joue, après la diminution plus importante que prévu des stocks américains et les difficultés de remise en service d’un pipeline qui achemine du brut canadien vers les États-Unis.
À noter que, s’agissant des huiles végétales, la Malaisie se retrouve une nouvelle fois sous les eaux, pas mois de 70000 personnes auraient été évacuées. Un épisode climatique de nature à perturber la production d’huile de palme.
Y aura-t-il assez de pétrole pour financer la guerre ?
La géopolitique anime toujours aussi les débats. Vladimir Poutine ne semble pas enclin à cesser les hostilités. Alors que Volodymyr Zelensky est allé chercher du soutien à Washington, Vladimir Poutine a affiché mercredi à Moscou sa détermination et « promis tous les financements nécessaires pour mener à bien son opération spéciale » rapporte Les Échos sur son site Web.
Mais toute la question est de savoir s’il parviendra à financer réellement la guerre en Ukraine. Une guerre financée principalement par les recettes liées au pétrole. Mais, selon Slate, les exportations russes de pétrole semblent dans le dur. L’embargo des pays occidentaux et le prix plancher imposé et au-delà duquel les compagnies d’assurances refusent d’assurer les tankers semblent limiter de façon très significative les exportations depuis la Russie.
Cette situation à l’est de l’Europe va continuer de focaliser l’attention, début 2023, alors que la guerre dure depuis déjà 10 mois. Le weather market est aussi un élément de volatilité à cette période de l’année.
