Selon Stratégie Grains, les prix sur la campagne devraient rester soutenus en blé et orge

Photo : ra2 studio/Fotolia

À l’occasion de la bourse européenne des céréales qui se tenait à Rouen les 25 et 26 octobre, Stratégie Grains a présenté ses perspectives pour la campagne en cours et tente même de se projeter sur la suivante 2019/2020. Après quelques années de prix relativement faibles, on assiste à une remontée des prix des céréales sur les marchés, notamment pour le blé et l’orge. Et cette embellie pourrait bien durer au moins jusqu’au printemps 2019 selon les analystes de Stratégie Grains. Concernant le maïs, dans le sillon des autres céréales, il a profité de cette embellie mais il est de nouveau sous la pression des fondamentaux, notamment les bonnes récoltes en Ukraine et aux USA.

Sur la campagne en cours, au niveau de l’offre mondiale, la contraction des volumes est de 35 millions de tonnes en blé, de 5 millions de tonnes en orge estime Stratégie Grains, alors que l’offre en maïs est en hausse de 44 millions de tonnes. Mais la différence de prix entre le blé et le maïs rend ce dernier extrêmement attractif pour l’alimentation animale. Les analystes misent donc sur une hausse de la demande de 10 millions de tonnes à destination de l’Asie et de 3 millions de tonnes sur l’UE. Cette hausse en volumes se fait évidemment au détriment du blé.

Le compte à rebours a commencé sur la Russie

Les exportations de blé russe sont estimées à 33 millions de tonnes, haut de la fourchette jugent les analystes, en effet, les stocks sont faibles, et une hausse des volumes pourrait faire flamber les prix domestiques. La dynamique à l’export du début de campagne est très forte car le blé russe reste très compétitif mais "cela ne devrait pas durer".

Après trois années de surplus accumulés, les ratios stocks/consommation devraient se contracter en fin de campagne à un plus bas depuis la campagne 2013/2014. Concernant l’orge, même si la demande chinoise et en provenance d’Arabie saoudite est attendue en baisse, les stocks sont au plus bas, le ratio stock/consommation est estimé à 9 % en fin de campagne (un plus bas depuis au moins dix ans). L’ensemble de ces éléments permet à Stratégie Grains de projeter des prix pour le blé et l’orge dans un canal haussier au moins jusqu’à mai 2019. Sachant que d’ici là, il faudra suivre de près la politique russe en matière d’exportations, les récoltes australienne et sud-américaine et la sécheresse en Europe qui pourrait pénaliser les conditions de culture à venir. Petite nuance sur l’orge, la hausse des emblavements pourraient limiter le potentiel de hausse.

Une situation bien différente en maïs

À l’échelle mondiale, les stocks restent confortables, quand bien même une hausse de la demande est anticipée. Le ratio stock/consommation en fin de campagne devrait s’établir autour des 26 %. Une situation très confortable qui devrait maintenir la pression sur les prix. Il faut surveiller tout de même le potentiel de rétention de la part des agriculteurs américains, si les prix sont faibles, la météo sur l’Amérique latine (car la récolte n’est pas faite) et il ne faut pas ignorer le fait que si le prix du blé dépasse les projections, cela pourrait aussi encourager le maïs.

Concernant les premières projections de la campagne 2019/2020, même s’il convient que ces éléments restent hypothétiques, Stratégie Grains anticipe une hausse des surfaces de blé de 6 % (UE, USA, Russie), ce qui signifie, si les conditions climatiques le permettent, une hausse en volume de 60 millions de tonnes. Les ratios stocks/consommation pourraient s’en trouver confortés. La situation en maïs devrait aussi rester relativement identique.

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