L’appétit chinois, moteur de la progression des marchés agricoles

L’appétit chinois, moteur de la progression des marchés agricoles. © Pict rider/Adobe Stock

Dans un communiqué publié le 22 octobre, le cabinet Agritel analyse la hausse des cours de ces dernières semaines à l’aune de l’appétit chinois. « La Chine est présente aux achats sur tous les grains dans des proportions jamais constatées auparavant », indique Sébastien Poncelet, directeur du développement au sein du cabinet Agritel. Il précise : « Les prix des céréales retrouvent à ce jour leurs plus hauts niveaux depuis 6 ans : la demande soutenue de la Chine est totalement inédite et nous assistons probablement à un changement de paradigme sur le marché des grains. »

Quels sont les éléments de conjoncture qui expliquent cet appétit ? Le cabinet Agritel indique qu’il y a une vraie tendance de fond, celle du développement économique de la Chine. « La Chine poursuit son développement économique et continue d’afficher une croissance positive en 2020. Une aubaine pour le yuan qui se renforce face au dollar affaibli et favorise ainsi le pouvoir d’achat de la Chine. » Autre facteur, celui des besoins en alimentation animale. « Le pays a également reconstitué son cheptel porcin décimé par la fièvre porcine il y a 2 ans : les besoins en grains pour l’alimentation animale sont désormais considérables. » Par ailleurs, le cabinet précise que les producteurs céréaliers chinois ont dû faire face à une année compliquée entre le confinement, les inondations et les typhons.

Une grande interrogation persiste aussi sur les stocks du pays. « La crise de la Covid-19 a probablement encouragé la Chine à redoubler de vigilance sur la sécurisation de ses stocks alimentaires en multipliant les achats. » Agritel précise : « Au-delà des chiffres officiels, certains éléments laissent à penser que la situation pourrait être tendue sur le maïs. Les stocks pourraient être insuffisants puisque les cours du maïs sur le marché domestique continuent d’atteindre des nouveaux records. »

Cette situation interroge in fine sur la capacité des pays exportateurs à fournir l’ogre chinois. « Trop sollicités, les stocks des pays exportateurs de maïs, de soja et même de blé pourraient se tendre rapidement », conclut Sébastien Poncelet.

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