On ne mesure pas encore toutes les conséquences sanitaires et économiques de la pandémie de coronavirus à travers le monde. Mais pour certains pays, très dépendants des rentes liées aux hydrocarbures, la situation devient préoccupante et c’est le cas de l’Algérie qui aurait déjà perdu 1 milliard de dollars de recettes en 2 mois à cause de l’effondrement des cours du pétrole. Il faut rappeler que les hydrocarbures représentent plus de 90% des recettes extérieures du pays. Selon le média Africanews « la loi de finance 2020 prévoyait une croissance économique d’environ 1,8% pour un prix de baril à 60 dollars », mais à 20 dollars, c’est une tout autre affaire.
À l’issue d’une réunion du conseil des ministres algériens, ce dimanche 22 mars 2020, le nouveau président Abdelmadjid Tebboune a annoncé une série de mesures économiques exceptionnelles pour tenter de contenir la situation. Parmi ces annonces, le président algérien prévoit une réduction de 30% des dépenses de fonctionnement de l’État. Autre volet, celui de l’agriculture. Il demande en effet de prioriser, dans le secteur agricole, les investissements dans les produits agricoles qui assurent la sécurité alimentaire du pays, filières céréalières, des huiles et des sucres. Le Gouvernement prévoit une compression des importations de 41 à 31 milliards de dollars. Pour l’heure les prévisions à l’importation de blé tendre de l’Algérie sont estimées à 6 millions de tonnes pour la campagne en cours (retrait de 5% par rapport à la campagne précédente). Au 1er mars, la France avait exporté 3,6 millions de tonnes vers l’Algérie (Source : FranceAgriMer).
