On le dit et on le répète, la Chine est omniprésente sur les marchés internationaux, que ce soit pour le blé ou l'orge. Lors de la conférence de presse du conseil spécialisé de la filière céréalière de FranceAgriMer, Philippe Heusele, président de France Export Céréales, rappelait en effet qu’un cinquième de la population mondiale vit en Chine. Dès que la Chine lève le petit doigt, il y a nécessairement un impact sur les marchés internationaux. Et la France profite inévitablement de l’aubaine, même si l’on peut déplorer les faibles récoltes de 2020 qui limitent la disponibilité. En blé tendre, la France a d’ores et déjà exporté 1,5 million de tonnes de blé vers la Chine, une hausse de 144 % par rapport à la campagne précédente. Ce volume représente 40 % des volumes exportés depuis le début de campagne vers les pays tiers (3,8 millions de tonnes). "La société chinoise s’urbanise et s’enrichit. Elle cherche à diversifier son alimentation, elle recherche des produits qui changent des pâtes et du riz. Il y a donc des marchés à prendre sur des qualités de blé bien spécifiques pour la fabrication de produits plus élaborés", explique Philippe Heusele.
En orge, le constat est assez similaire. La France en a exporté 1,3 million de tonnes vers la Chine, un volume en hausse de 51% par rapport à la campagne précédente à la même date. Ces volumes représentent 92% des exportations cumulées vers les pays tiers après six mois de campagne. "L’orge fourragère est en effet très recherchée par la Chine parce qu’elle est plus compétitive que le maïs", explique le président.
Les exportations françaises de blé tendre et d’orge en chiffres à 6 mois de campagne sur les principales destinations UE 27 et pays tiers
