Des fondamentaux haussiers pour le marché du maïs

Photo : Oleg/Adobe Stock
Le dernier rapport du ministère américain de l’Agriculture, l’USDA, était particulièrement haussier pour le maïs. Dans ce dernier, la production mondiale est amputée de 14 millions de tonnes, et les stocks de fin de campagne de 9 millions de tonnes. C’est notamment du côté des États-Unis qu’il faut se tourner pour expliquer ce bilan, résume Marc Zribi, chef de l’unité grains-sucre chez FranceAgriMer« La production américaine 2020-2021 est estimée à 368,5 millions de tonnes, en retrait de 5,5 millions de tonnes par rapport aux estimations du mois d’octobre. En parallèle, le chiffre des exportations américaines est revu à la hausse de +8,3 millions de tonnes. Les États-Unis vont, de fait, avoir besoin de leurs stocks pour satisfaire la demande. Ces derniers sont donc attendus à 43 millions de tonnes, un plus bas depuis 2014-2015. »

La demande vient notamment de la Chine, avec un niveau d’importation qui devrait atteindre un record. Selon l’USDA, ces importations pourraient atteindre les 13 millions de tonnes. « Et du côté de l’attaché agricole américain en poste à Pékin, ce chiffre serait de 22 millions de tonnes ! », ajoute Marc Zribi.

Enfin, sur ce marché du maïs, il faut souligner la forte baisse attendue des exportations ukrainiennes. Elles sont en effet estimées à 22,5 millions de tonnes par l’USDA, alors qu’elles atteignaient 29 millions de tonnes pour la campagne précédente.

Tous ces éléments ont entraîné une hausse des cours du maïs sur les marchés à terme depuis le mois de septembre.

La relative absence de l’Ukraine sur les marchés, notamment européens, profite à la France. Les exportations sont attendues en hausse de 8 % par rapport à la campagne précédente. Ce sont des exportations uniquement destinées à l’UE. Les derniers bilans de FranceAgriMer font ainsi état d’un volume à l’export de 4,2 millions de tonnes, en hausse de 150 000 tonnes par rapport au mois dernier, cette hausse est justifiée par la bonne compétitivité de la France. En revanche, la hausse des prix du maïs contraint les fabricants d’alimentation du bétail. Ils devraient préférer l’incorporation de blé plutôt que le maïs devenu trop cher.

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