Des exportations en chute libre

Si la production mondiale de blé tendre est un record, les productions françaises ont quant à elles baissé de 30% par rapport à la campagne précédente. Photo : S. Seysen/Pixel image

Si la production mondiale de blé tendre est un record, les productions françaises ont quant à elles baissé de 30% par rapport à la campagne précédente. Photo : S. Seysen/Pixel image

28,5 millions de tonnes, soit 30% de moins que la campagne précédente. Voici un volume qui va rester dans les annales de la production française de blé tendre. En ce 14 septembre, FranceAgriMer et Arvalis ont fait le bilan sur le volume et la qualité de la récolte 2016.

La campagne désastreuse de la France est un cas isolé puisque la production mondiale de blé tendre 2016 est un record, à 743 millions de tonnes. Décryptés par Olivia Le Lamer, chef de l’unité grande culture de FranceAgriMer, ces résultats vont amener le marché mondial à un excédent de blé tendre. Dans un contexte où les prix sont déjà bas, l’impact sur le prix de la tonne va encore se faire sentir pour nos céréaliers.

Une grande partie de la production de blé « sera utilisée sur le marché intérieur », selon Rémi Haquin, président de la filière céréalière de FranceAgriMer.

« Du fait de la faible qualité, les besoins vont augmenter et l’exportation va en pâtir ».

En effet, les prévisions à l’export, vers les pays tiers, seraient divisées par 3.

La France, toujours leader européen dans la production de blé tendre et de maïs, se voit dépassée dans la production d’orge par l’Allemagne. En effet, cette production a baissé de 20%. Malgré des exportations en Union européenne stables, celles vers les pays tiers diminueraient de 60%. Ce chiffre s’explique par la baisse de la demande chinoise en orge fourragère qui entraîne une chute des prix. FranceAgriMer estime, cependant, une importation de 100000 tonnes d’orge dans l’Hexagone, soit le double de l’année précédente, pour pallier la faible qualité des orges brassicoles françaises.

Pour le blé dur, la production chute de 20%, à 1,4 million de tonnes. Plus que la quantité, c’est surtout la qualité du blé dur qui va faire défaut. À tel point que 200000 tonnes de blé dur pourraient être envoyées aux fabricants d’aliments pour le bétail, contre 2000 tonnes l’année dernière.

Enfin, la production de maïs est estimée à 12,1 millions de tonnes, en léger recul par rapport à l’année dernière, qui elle-même était déjà faible. Gageons que cette campagne 2016-2017 ne sera plus qu’un lointain souvenir d’ici un an.

 

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