Pas d’amalgame entre OGM et autres nouvelles technologies génétiques du végétal

L’académie des technologies propose une nouvelle approche du génie génétiques pour le futur. © 2ragon / Adobe Stock

« L’approche des nouvelles technologies génomiques ne peut pas se résumer à la biovigilance. » Tel est le conseil de Bernard Chevassus-au-Louis, académicien, pilote et rapporteur de l’avis de l’Académie des technologies sur les nouvelles technologies génomiques (NTG).

En effet, l’académicien nuance l’approche à adopter vis-à-vis des NTG :

« Un cadre de lecture existe déjà, l’approche technique ne suffit donc pas. Il faut bien garder en tête que la biologie n’est pas une science exacte et qu’il existe toujours des incertitudes sur le devenir et l’évolution d’une nouvelle technologie. Cela ne doit cependant pas inciter la société à faire valoir systématiquement son droit de véto quant aux techniques développées. »

Ne pas reproduire l’expérience des OGM

L’approche européenne des NTG, aujourd’hui, porte uniquement sur une technique :
la transgénèse.

Qu’est-ce que la transgénèse ?

  • C’est le transfert d’un gène de n'importe quelle espèce dans n'importe quelle autre espèce, en s'affranchissant de la reproduction sexuée.
  • Autrement dit, un OGM.

Et ailleurs ? Outre-Atlantique par exemple, la manière d’aborder les NTG est différentes :

  • L’approche porte davantage sur le trait modifié.
  • La question de la méthode utilisée est moins prégnante.
  • C’est l’impact du résultat qui est pris en considération et analysé.

Une piste de progrès : peut-être faudrait-il faire converger ces deux approches pour une meilleure prise en compte des NTG ?

L’expérience acquise sur les OGM doit permettre de ne pas réitérer les mêmes erreurs avec les autres technologies génétiques, pense Bernard Chevassus-au-Louis.

« Les OGM sont cultivés sur 14 % des surfaces arables de la planète. Cependant, leur culture est très concentrée.

  • Géographiquement (l’Amérique du Nord et du Sud rassemblent la très grande majorité des surfaces) ;
  • En termes d’espèces concernées (seules quelques cultures sont concernées, dont le maïs, le coton et le soja) ;
  • Et techniquement (les principaux traits travaillés touchent à la résistance des cultures, aux herbicides totaux et à quelques insectes). »

Une exigence réglementaire adaptée à l’importance de la modification génétique

Dans ces conditions, quelle réglementation appliquer aux NTG ? L’Académie des technologies a présenté ses recommandations le 15 février 2023, avec pour idée principale la mise en place de procédures différenciées.

L’objectif : évaluer les nouvelles technologies génétiques selon le degré d’importance de la modification réalisée.

  • Une modification mineure entraînerait une simple notification auprès des services compétents.
  • Une modification majeure obligerait à respecter un régime d’autorisation.
  • Cela permettrait de différencier les OGM des autres technologies mise place par les sélectionneurs et la recherche.

 

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