Le dispositif des CEPP, certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques, mis en place en 2016, vise à inciter les distributeurs de produits phytosanitaires à promouvoir ou à mettre en œuvre auprès des utilisateurs professionnels des actions qui permettent de réduire l’utilisation, les risques et impacts de ces produits. Le ministère de l’Agriculture vient de publier son bilan CEPP pour l’année 2019.
Ce qu’il est intéressant de retenir c’est qu’en 2019, 1070 entreprises étaient obligées du dispositif de CEPP, pour un total de 16,6 millions d’obligations de certificats pour 2021 à obtenir par la mise en place d’actions standardisées. Parmi les 65 actions standardisées, 55 ont été sollicitées avec obtention de 2,5 millions de CEPP. Près de 87% des actions sollicitées concernent l’utilisation de variétés résistantes ou tolérantes et le recours à des méthodes alternatives (dont les produits de biocontrôle).
Il faut noter aussi que 5 actions standardisées représentent 67% du nombre total de CEPP obtenus :
- lutter contre les bioagresseurs au moyen d’un produit de biocontrôle à base de soufre;
- réduire le nombre de traitements moyen grâce à des variétés de blé tendre résistantes aux bioagresseurs et à la verse;
- substituer les antilimaces à base de métaldéhyde par les produits de biocontrôle d’origine naturelle;
- lutter contre le virus de la jaunisse du navet sur colza en choisissant des variétés résistantes;
- éviter les traitements insecticides contre méligèthes en associant une variété de colza à floraison très précoce avec la variété principale.
