Dans un communiqué de presse commun, FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia dressent un premier bilan des récoltes 2016 et parlent d'une année "hors norme".
En blé tendre, les récoltes sont jugées correctes tant sur les rendements que la qualité dans le sud de la France, tandis qu'au nord de la Loire et jusqu'en Ile de France, les rendements sont faibles et très irréguliers, localement les rendements sont même jugés comme catastrophiques, de l'odre de 50% en dessous de la moyenne quinquennale. Les PS sont aussi irréguliers avec des moyennes qui restent faibles. Conséquence de cette baisse de rendements très significatives, la teneur en protéine serait élevée à très élevée. Sur le critère Hagberg, la récolte devrait être satisfaisante. La production de blé tendre est estimée à 29,1 millions de tonnes (contre 40,9 MT en 2015) pour un rendement moyen de 55,6 q/ha (contre 79,3 q/ha en 2015). L'hétérogénéité des pertes de rendement se manifeste par des baisses de 10 à 20% environ dans l'ouest de la France, mais de 35 à 44% dans un large quart nord est incluant les régions Cenrte, Bourgogne et France-Comté.
En orge d'hiver, les 3 organismes indiquent que la qualité brassicole est fortement impactée, mais dans une moindre mesure à l'ouest. Les teneurs en protéines sont élevées voire très élevées (>11,5%) dans le grand quart Nord-est. Les calibrages sont partout faibles voir très faibles dans le centre et à l'est. La production est estimée à 7,8 millions de tonnes (contre 10MT en 2015), le rendement moyen est estimé à 55,7 q/ha (contre 73,1 en 2015).
En orge de printemps, la moisson est en cours, les rendements sont altérés mais moins que prévu. La production devrait s'élever à 2,4 millions de tonnes contre 3 Mt en 2015.
La production de blé dur est estimée à 1,4 millions de tonnes (contre 1,8 MT en 2015).
En colza, les performances sont contrastées, en fonction des régions les rendements moyens sont compris entre 27 et 34 q/ha. La production totale de colza devrait atteindre 4,7 millions de tonnes (contre 5,3 MT en 2015), avec des hausses de rendements en Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Paca mais toutes les autres régions connaissent des baisses de rendements.
Même constat pour les protéagineux, seules les régions du sud s'en sortent. Le pois d'hiver avec des rendements allant de 0 à 30 q/ha a été pénalisé par les bactérioses. La production totale devrait avoisiner les 0,49 Mt contre 0,66 Mt en 2015. Pas de miracle pour la féverole, les rendements ne dépassent pas les 20 à 25 q/ha quelles que soient les régions.