Les abattoirs français sont en grande difficulté : une soixantaine des 203 que compte le pays pourrait fermer d’ici trois ans. Plusieurs raisons à cette crise :
- baisse du cheptel d'animaux ;
- coût des énergies (gaz et électricité) multiplié par trois ;
- hausse de la rémunération des éleveurs.
En six ans, la France a perdu 1 million de vaches (passant de 8 millions à 7 millions) et le nombre de porcs a diminué de 6 % en un an (- 2 millions en 2023). Ces baisses de cheptels ont entraîné une hausse des prix de 35 % depuis 2021 pour les bovins et de 50 % pour les porcs.
Paul Rouche, qui dirige le syndicat Culture Viande, alerte : « Depuis le mois de septembre, il y a un abattoir qui ferme tous les mois, et deux qui ont fermé sur ce début d'année. »
Les abattoirs sont contraints de s'adapter : certains ne fonctionnent plus que quatre, voire trois jours par semaine. Cette crise risque de s'aggraver dans les prochains mois touchant les abattoirs de grande capacité. Le journal Les Échos a notamment fait savoir que le leader français Bigard « ne reconstruirait pas son abattoir de Celles-sur-Belle (Deux-Sèvres), qui a brûlé le 21 septembre et qui emploie 210 personnes ».
Source : France 3 Régions du 16 avril
