Quel impact d'un couvert de légumineuses sur blé tendre?

À l'occasion des 12es rencontres de la fertilisation raisonnée du Comifer, en novembre dernier, Arvalis a présenté la synthèse de 10 essais (entre 2009 et 2015) permettant d'évaluer l'impact de couverts pérennes de légumineuses sur le rendement du blé tendre d'hiver. Cet impact peut être très variable, en fonction notamment de l'effet sur la nutrition azotée et sur la disponibilité en eau.

L'impact moyen des couverts est nul sur le rendement du blé (100% des témoins). © N. Tiers/Pixel image

Les couverts, principalement du trèfle blanc et de la luzerne, ont été implantés au plus tard quelques mois avant le semis du blé et parfois plus d'un an auparavant, par exemple en même temps que le précédent du blé. Leur croissance a été régulée à l'aide d'herbicides afin de limiter la compétition vis-à-vis du blé. Ils ont été détruits pendant le cycle du blé ou maintenus vivants.

La régulation est déterminante

Toutes situations confondues, l'impact moyen des couverts est nul sur le rendement du blé (100% des témoins), avec néanmoins une tendance à l'amélioration avec les couverts tués dans le blé (104%) et à la réduction avec les couverts vivants (96%). Mais au sein de chaque cas, il existe une forte variabilité des impacts, qui s'explique en partie par la diversité des situations étudiées et de la cinétique de croissance du couvert dans le blé. La biomasse du couvert était parfois très différente d'un essai à l'autre.

L'impact des couverts sur le rendement du blé semble assez bien corrélé à leur impact sur l'indice de nutrition azotée au stade floraison du blé. Cela montre à quel point la régulation de la croissance du couvert est déterminante pour limiter sa compétition sur le blé et favoriser sa nutrition azotée.

En effet, la régulation du couvert provoque une libération d'azote dans le sol suite à la défoliation partielle et à la mort d'une partie des racines. Il faut donc essayer de positionner cette régulation un peu avant la période où les besoins du blé sont les plus élevés.

Les techniques de régulation sont également à travailler : herbicide, moyen mécanique, ou utilisation du pouvoir compétitif de la culture.

L'impact des couverts permanents sur les stratégies de fertilisation azotée est à préciser, que ce soit en termes d'économies potentielles sur les apports, de fractionnement des apports, et de pilotage en cours de campagne.

Les campagnols sont le point faible

Concernant la compétition pour l'eau, aucun des 10 essais n'a subi de déficit hydrique précoce en début de printemps. Il faut aussi garder à l'esprit que la biomasse du couvert au stade floraison ne représente que 5% de celle du blé environ.

Enfin, la lutte contre les ravageurs, les campagnols en particulier, est un gros point faible associé à la technique du couvert permanent de légumineuses dans le blé. Il ne faut donc pas négliger la possibilité de détruire le couvert au cours du cycle du blé. Cette destruction peut par ailleurs améliorer la restitution d'azote à la culture.

Voir aussi :

Présentation de Jérôme Labreuche d'Arvalis au Comifer : "Impact d’un couvert vivant de légumineuse sur le rendement et la nutrition azotée du blé tendre d’hiver"

 

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