Le challenge agronomique par passion

Aujourd’hui, les bâtiments agricoles accueillent le matériel de la ferme mais sont aussi le support d’activités marketing et de formation de la marque Sky Agriculture. © M. Lecourtier/Média&Agriculture

David Guy est directeur général de Burel Group, qui détient les marques Sky Agriculture, Sulky et Prolog. Mais il est avant tout agriculteur à la ferme de la Conillais près de Nantes, en Loire-Atlantique. Une passion qui l’anime en parallèle de ses responsabilités de constructeur. Portrait d’un passionné qui a le sens du challenge.
 

Au plus loin qu’il se souvienne, David Guy a toujours voulu devenir agriculteur, producteur de grandes cultures. Une passion dévorante qui peut paraître atypique pour un fils… d’instituteur. Après un passage à AgroParisTech, David cherche à s’installer. En parallèle, il travaille dans le machinisme agricole à temps plein. Alors quand on lui demande s’il se sent davantage industriel ou agriculteur, du tac-o-tac il répond « agriculteur ».

Sans capital et sans garantie familiale, s’installer est un vrai parcours du combattant. Aubois d’origine, il ne donne pas de limite géographique à sa recherche. C’est une rencontre avec une banquière qui lui permet d’identifier la typologie de ferme qu’il doit chercher. « Une banque ne regarde pas prioritairement la rentabilité du projet agricole, mais cherche à sécuriser son prêt », relate David Guy qui se souvient parfaitement de la discussion. Dans son cas, il fallait donc s’orienter vers une ferme avec du foncier à acheter afin de créer ses propres garanties au travers d’hypothèques sur le foncier.

La ferme idéale, il la déniche en Loire-Atlantique, à quelques kilomètres au nord de Nantes. C'est la ferme de la Conillais. Une ferme de 170 ha avec 100 ha à acheter. Si la banque lui fait confiance, l’investissement est lourd et dépourvu de moyens de production. Il s’intéresse donc d’emblée aux solutions permettant de réduire à la fois les coûts de production et le temps de travail. Car pour faire vivre son ménage, il conserve une activité salariée à 100%.

De l’ACS à l’AB…

« Je ne désespère pas de parvenir à réaliser du semis direct en agriculture biologique, lance David Guy dont la ferme est certifiée AB depuis 7 ans. En attendant, travailler de nouveau le sol alors que nous maîtrisions bien notre système en agriculture de conservation des sols fut un cap psychologique à passer. Mais nous l’avons vécu comme un challenge technique », précise celui qui s’est lancé dans les TCS superficiel dès son installation en 2002 pour très rapidement passer au semis direct sous couverture végétale.

  • « Ne pas être issue d’une famille d’agriculteurs a finalement été un mal pour un bien, se souvient l’exploitant. Je n’ai subi aucune pression familiale lors de mes changements de stratégie agronomique. »

Dès son installation d’ailleurs, la ferme s’oriente vers les TCS. « C’était un système redoutable économiquement, mais qui a vite montré ses limites vis-à-vis de la gestion du salissement des parcelles. Nous avons alors basculé dès 2007 vers du semis direct en intégrant des couverts végétaux et en allongeant la rotation avec des cultures de printemps notamment. Le couplage des trois nous a permis de solutionner la problématique de graminées adventices. Cette stratégie agronomique a également permis de remonter le taux de matière organique de nos sols sablo-limoneux, les passant de 1 à 1,5 % en dix ans. Un gain de fertilité dont nous bénéficions maintenant que nous sommes en agriculture biologique et dont le principal enjeu est d’être maintenu. »

Retrouvez ce portrait en intégralité dans le numéro de janvier 2023 ou en cliquant ici.

 

 

 

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