Il se lance dans la production de pailles à boire à base de seigle

Alain Lamorlette s'est lancé dans la production de seigle biologique et la transformation de pailles à boire. Credit Mathieu LECOURTIER / Média&Agriculture

Alain Lamorlette, céréalier dans le département de la Meuse, a chamboulé toute son exploitation pour la consacrer à la production biologique de seigle et à la transformation de pailles à boire.

"En changeant radicalement l'orientation de notre système de culture, nous nous ouvrons à de nouvelles perspectives", note d'emblée Alain Lamorlette, agriculteur à Marre près de Verdun (Meuse). Il est désormais producteur de pailles à boire fabriquées à base de seigle. Auparavant, il était agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles. Aujourd’hui, il estime être entré dans le monde industriel, avec le développement de sa marque de pailles à boire "La Seiglette". Pour que le projet de pailles à boire atteigne le seuil de rentabilité, Alain Lamorlette estime qu’il faut vendre 10 millions de pailles par an, au bas mot. Son objectif personnel est d’atteindre la barre des 50 millions de pailles écoulées quand l’outil de production atteindra son rythme de croisière. En attendant, en 2020, première année de fabrication et de commercialisation, l’agriculteur a commercialisé 2 millions de seiglettes, ces pailles dont le diamètre extérieur est compris entre 4 et 6 mm et dont la longueur varie entre 15 et 17 cm pour la gamme Cocktail et entre 17 et 20 cm pour la gamme Classique. En 2021, l’objectif était de 6 millions d’unités vendues, sachant que les seiglettes se vendent par paquets de 20, de 100 ou de 400 pailles. Et en 2022, l’objectif est d’atteindre la fameuse barre des 10 millions de pailles vendues. Et puis, quand le processus de fabrication sera totalement opérationnel –d’ici cinq ans, espère l’agriculteur–, le chiffre de 50 millions devrait être accessible. En attendant, l’entrepreneur construit chacune des briques nécessaires à la réussite de son projet.

Valoriser la totalité de la plante de seigle

"À raison de 2 millions de pailles produites par hectare", estime l’agriculteur meusien, il lui faut compter au minimum 25 hectares pour atteindre ses objectifs. Prudent, il compte en implanter 30 à 40 hectares chaque campagne. Comme il ne se voit pas produire ses seiglettes autrement qu’en l’absence de tout intrant "non naturel", il est en cours de conversion de 188 hectares vers l’agriculture biologique, soit suffisamment de surface pour permettre une rotation agronomique, afin de récolter les pailles de seigle les plus saines possible.

Le projet, initié en fin d’année 2019, compte trois parties distinctes. "L’objectif est, dans un premier temps, de récolter le grain pour le valoriser en direct auprès de boulangeries biologiques. La farine de seigle étant riche en gluten, elle est très recherchée. La seconde étape est la valorisation de la paille de seigle au travers de la marque La Seiglette. Enfin, nous avons pour objectif de récupérer la totalité des déchets de fabrication des Seiglettes, afin de les valoriser en animaleries comme litière pour animaux domestiques, en les conditionnant en paquets d’un kilogramme."

Lire la suite du reportage dans le numéro de Janvier 2022 de Cultivar 

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