Essais encourageants pour un futur produit de biocontrôle en céréales

Essais encourageants pour un futur produit de biocontrôle en céréales. Photo : Pascal Halder

Déjà bien éprouvé sur le marché des cultures spécialisées. Le secteur du bicontrôle ne cache pas ses ambitions : il représente déjà 11 % du CA total du marché de la protection des plantes et on parle de 30 % d’ici à 2030. La part du marché grandes cultures devrait progresser avec les innovations à venir.

Et c’est la société Amoéba qui s’y intéresse en développant une solution dédiée aux grandes cultures. Spécialisée dans le traitement du risque microbiologique dans les secteurs de l’eau, de la santé, elle ajoute la protection des plantes à ses activités.

Aussi, elle vient de communiquer sur sa deuxième année d’expérimentations agronomiques avec une solution, qui n’est pas encore homologuée, mais dont les résultats semblent prometteurs.

Ainsi, une quinzaine d’essais ont été mis en place dans trois pays (France, Allemagne, Italie) sur la culture du blé (contre la rouille jaune, la septoriose et la fusariose des épis) et sur l’orge (pour lutter contre la rhyncosporiose).

 

Résultats des essais

  • En orge, les essais montrent une efficacité de l’ordre de 50 %, la firme précise que ce niveau n’a jamais été atteint par un produit naturel.
  • Concernant la septoriose du blé, le niveau d’efficacité est proche de 50 % (année à faible pression).
  • Les résultats sont peu probants sur la rouille brune, notamment dans le cas d’un développement explosif de la maladie, une situation peu favorable aux produits de biocontrôle, rappelle Amoéba.
  • Concernant la rouille jaune du blé, le niveau d’efficacité observé en 2020 se confirme avec un niveau compris entre 40 % et 75 % en 2021. Le communiqué précise que l’efficacité est maximisée quand le développement de la maladie n’est pas trop explosif, conjugué à une variété moyennement sensible.

Ces observations ont pu se traduire par des gains de rendements statistiquement significatifs qui ont pu atteindre les 81,1 q/ha par rapport à un témoin à 70,6 q/ha et une référence à 78,9 q/ha.

Il est rappelé dans le protocole que trois formulations ont été comparées pour les maladies foliaires du blé, la solution appliquée seule et positionnée en premier traitement (programme 1 traitement) ou en association avec un fongicide conventionnel (programme deux traitements).

  • Concernant la fusariose des épis, des résultats encourageants ont été observés dans les conditions extrêmes de l’année, rappelle la société. "L’une des formulations testées a, dans l’un des essais, conduit à une efficacité équivalente à celle du fongicide de référence et à un gain de rendement de 8,5 % par rapport au témoin."

Tous ces essais devront faire l’objet d’une nouvelle série de tests en 2022. Mais, d’ores et déjà, Jean-Luc Souche, business developper biocontrôle d’Amoéba, est optimiste : "Les résultats de nos premières campagnes sont encourageants, avec nos produits, il serait possible, en combinant avec la résistance génétique et le biocontrôle, de réduire jusqu’à 50 % l’apport de fongicide sur le blé, tout en conservant un niveau de protection satisfaisant."

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