Quitte à nous répéter, la campagne culturale aura été marquée par une météo capricieuse, notamment des pluies en fin de cycle qui ont pénalisé certains critères qualitatifs de la récolte de blé dur.
FranceAgriMer et Arvalis communiquent sur les premiers résultats d’analyses réalisées à l’entrée des silos. Concernant le volume de production, les rendements sont supérieurs à ceux de l’an passé (+8,9%) à l’échelle nationale. La production est en hausse et s’affiche à 1,6 million de tonnes par rapport à la campagne précédente mais reste inférieure à la moyenne quinquennale du fait d’un niveau d’emblavement inférieur.
Sur le plan qualitatif, la bonne nouvelle vient des taux de protéines. Ils sont « élevés à très élevés » en fonction des bassins de production. La moyenne nationale est estimée à 15% et il faut préciser que 91% de la collecte dépasse les 14% de protéines. Ce qui est un très bon point pour les pastiers. Dans le bilan, Arvalis et FranceAgrimer indiquent aussi qu’en lien avec le taux de protéines élevé, 93% des blés durs collectés affichent une vitrosité supérieure à 80%. Enfin, le taux de grains mouchetés est très faible, avec une moyenne nationale à 1,6%.
En revanche, les différents bassins de production (Centre, Ouest-Océan et Sud-Oues) ont été touchés par des pluies fréquentes en fin de cycle, ce qui a dégradé les indices de chute d’Hagberg. 68% des blés ont un indice inférieur à 150 secondes (à comparer à 11% pour la moyenne quinquennale). Les PS (poids spécifiques) n’ont pas non plus été épargnés. La moyenne nationale est estimée à 76,1 kh/hl. Seulement 49% des blés présentent un PS > 76 kg/hl et 40% sont compris entre 74 et 76 kg/hl.
Il faut rappeler toutefois que ces analyses sont réalisées à l’entrée des silos, le travail du grain par les opérateurs devrait permettre d’améliorer ces critères.
