Betteraves à sucre, un diagnostic à la parcelle pour estimer les dégâts du gel

Saint Louis Sucre propose deux nouveaux services à ses adhérents liés au risque nématode. © H.Grare/Terroir Est

Les stations Météo France du Loiret et de l’Aisne ont enregistré, sur les premiers jours du mois d’avril 2021, des records historiques de températures minimales. L’Institut technique de la betterave (ITB) indique qu’après les températures très élevées de la fin mars, la chute des températures du début avril suscite beaucoup d’inquiétudes pour l’établissement des populations de betteraves. Interrogée sur France Inter, le 9 avril 2021, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, avançait le chiffre de 40 000 ha de surfaces qui devraient être re-semées.

L’ITB rappelle que la betterave est capable de résister à des températures de l’ordre de -5°C, « mais le gel sur des parcelles juste levées a engendré dans certaines régions des dégâts parfois considérables. Ces derniers varient en fonction de la date de semis, de l’humidité des sols au moment du gel, de la topographie, de l’orientation des parcelles mais aussi de la profondeur du semis… »

Réaliser un diagnostic à la parcelle

L’institut préconise de réaliser des comptages afin d’estimer si la population minimale à l’hectare est acceptable (viser les 40 000 plantes à l’hectare) avant d’envisager re-semis. La méthode consiste à disposer des placettes de 6 rangs sur 10 m, à répéter au moins quatre fois dans la parcelle et sur l’ensemble des rangs du semoir. Le repérage de ces zones et les comptages successifs permettront de constater l’évolution sur 48 heures.

Quels symptômes repérer ? Une betterave touchée par le gel se reconnaîtra par des cotylédons de couleur bronze à violet, un port tombant, une tigelle translucide ou pincée avec nécrose, précise l’institut. Alors les plantules dépérissent et disparaissent rapidement. « La betterave sera considérée comme morte uniquement si l’apex est également noirci. Dans certaines situations, seuls les cotylédons sont détruits, et le cœur de la betterave pourra redémarrer. »

Pour un semis à 45 cm d’écartement, une population de 18 betteraves en moyenne sur 10 m permettra d’atteindre la population minimale de 40 000 plants à l’ha. Pour un écartement de 50 cm, il faut viser en moyenne 20 betteraves sur 10 m.

L’ITB rappelle qu’au-delà de cette population, il ne faut pas re-semer, d’une part parce que l’avance en végétation de ces populations est gage de rendement, d’autre part parce que la législation interdit l’usage de semences traitées aux néonicotinoïdes en cas de re-semis.

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