La numérisation force l'avenir des concessions

Pièces agricoles : la numérisation force l'avenir des concessions. © DR

« Les exploitations du futur » était le thème de la 10e convention nationale des agroéquipements qui s’est déroulée au mois d’avril dernier. La numérisation de l’agriculture en était bien évidemment le fil rouge. Nombreux sont les concessionnaires se posant la question de leur avenir avec Internet. Faut-il être présent sur Internet et si oui comment ? Les agriculteurs vont-ils continuer à acheter leurs pièces en concession ? Christian Fischer, directeur commercial France pour le constructeur Kuhn, a sa petite idée sur la question en extrapolant les chiffres d’un autre secteur d’activité :

Dans l’automobile, d’après certaines études, Internet couvre de l’ordre de 10 % des pièces alors que ce marché a déjà plusieurs années de recul et que les affinités revendeurs-clients sont moins fortes qu’en agriculture. En agriculture, nous avons la chance d’avoir des clients très proches et liés à leur réseau de distribution pour leur besoin de services.

Cela ne veut pour autant pas dire qu’il n’y a pas de place pour d’autres acteurs. Pour cette raison et avant même de se lancer dans la recherche d’informations à ce sujet, la rédaction de Cultivar vous a interrogés, vous lecteurs, afin de mieux connaître vos pratiques en la matière. 222 agriculteurs ont répondu au sondage réalisé sur le site Cultivar.fr entre le 11 et 22 avril 2016.

Une majorité favorable à Internet, mais…

Si 74,8% du panel des agriculteurs sondés se sont dits prêts à faire confiance à Internet pour les pièces agricoles, ce sont paradoxalement les agriculteurs de plus de 55 ans qui sont les plus favorables. 86,2% des sondés de cette tranche d’âge ont en tout cas répondu par l’affirmative. Les moins de 40 ans sont 76 à 77% à être prêts à le faire. Seule la tranche d’âges des 40-55 ans est légèrement moins enthousiaste.

Certains ont bien évidemment noté la possibilité de changer de fournisseurs sur le Web s’ils ne sont pas suffisamment sérieux. L’enquête de Cultivar a en effet permis de révéler le moindre attachement aux sites Internet qu’aux concessions agricoles. Les 25,2% des sondés n’étant pas prêts à acheter leurs pièces sur Internet ont souvent invoqué la volonté de maintenir les concessionnaires de leur secteur. À la question « Pourquoi n’êtes-vous pas prêts à faire confiance à Internet pour vos pièces de rechange ou d’usure ? », nous pouvions alors lire les commentaires suivants :

Il faut jouer le jeu avec nos concessions pour qu'elles perdurent !

Ou encore :

Le service après-vente a un coût. J'achète donc toutes mes pièces chez mon concessionnaire et fait perdurer ainsi une relation gagnant-gagnant entre nous.

Et :

Les conseils d'un magasinier et d'un mécanicien sont précieux pour le choix des pièces. Et si les pièces sont défectueuses, il est plus facile de les retourner chez le concessionnaire pour un échange ou remboursement.

Au-delà de la volonté de maintenir les concessions, les agriculteurs sondés ont également évoqué la crainte de recevoir des pièces de mauvaise qualité et de ne pas disposer d’un service satisfaisant en cas de pièce défectueuse ou d’erreur sur la référence commandée.

En plus du sondage réalisé par le site Cultivar.fr, la rédaction de Cultivar a également contacté des constructeurs, des concessionnaires et des sites de vente de pièces agricoles en ligne afin d’identifier les leviers à disposition des concessions pour contrer la montée en puissance d’Internet. Le résultat de l’enquête de Cultivar est à retrouver dans le numéro de juin 2016.

Les autres résultats du sondage de Cultivar.fr : 

Poids de la marque, de la distance et du service dans le choix d'un concessionnaire.

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