Fabiano Paganella est ingénieur agronome et agriculteur sur une exploitation de 650 ha dans le sud du Brésil, État du Rio Grande do Sul, à 230 km au nord de Porto Alegre.
Traditionnellement l’assolement sur l’exploitation de Fabiano Paganella se répartit de la manière suivante. Des céréales à paille, colza et prairies pour la période hivernale, c’est-à-dire semées pendant l’hiver brésilien (été dans l’hémisphère Nord) et pour la période estivale, maïs, soja et haricots. « Cette année j’ai fait l’impasse sur le maïs à cause des risques climatiques et des coûts de production trop élevés de la culture, estimés à environ 1450 euros/ha. (Dans cette région, les semis de maïs se font généralement en octobre, pour une récolte de mars à mai. NDLR).
Pour faire de la marge sur cette culture, il faut faire des rendements supérieurs à 8,7 tonnes/ha. Je n’ai pas voulu prendre le risque. Mais je le regrette parce que finalement, les conditions ont été excellentes dans le sud du Brésil cette année, et il semble que nous allions vers une année record en rendement pour le Brésil. Concernant le blé, la récolte a été compromise dans le sud du pays par des excès de pluviométrie pendant la floraison, entraînant des problématiques de fusarioses notamment. En fonction des régions, les rendements ont chuté de 20 à 80%. Me concernant, les rendements cette année sont en moyenne de 36q/ha tandis que l’année dernière ils étaient de 55q/ha.
Pour le soja, le potentiel est très bon, mais nous restons vigilants sur les problèmes de maladies cryptogamiques susceptibles de provoquer beaucoup de dégâts. Nous allons probablement faire 4 à 5 passages fongicides sur les variétés les plus tardives. Enfin, les semis de haricots se sont terminés fin janvier, pour une récolte en mai. Nous espérons des bons prix cette année. »
