Un nouvel ennemi sur pois ?

Bactériose sur pois. Photo : Terres Inovia

Bactériose sur pois. Photo : Terres Inovia
Non, la bactériose est connue depuis longtemps sur pois. Ce sont les conditions exceptionnelles de cette campagne qui ont conduit à la diffusion de cette maladie sur pois d’hiver. Terres Inovia en rappelle ses particularités.

Les importants symptômes de bactériose observés sur pois d’hiver cette année sont dus à une conjonction de facteurs climatiques exceptionnels, qui ont permis les premières contaminations et la progression rapide de la maladie dans les parcelles. Mais la bactériose est une maladie connue de longue date. Également appelée « graisse du pois », c’est une maladie aérienne due à une bactérie : Pseudomonas syringae. Cette maladie apparaît en foyers dans la parcelle. Le feuillage présente des plages nécrotiques, de couleur marron clair à brun foncé, souvent translucides. Les tiges sont également ceinturées par des nécroses brunes translucides. Les organes touchés finissent par dessécher.

Souvent présente, rarement nuisible

Dans les années 1980, des attaques sévères ont surtout concerné le Sud-Ouest de la France. Depuis le début des années 1990, la maladie a été occasionnellement observée, mais sans conséquence sur la production. Néanmoins, la bactérie semble présente chaque année sur les cultures de pois ou dans l’environnement proche, sans pour autant provoquer de symptômes. En effet, la bactérie (issue de semences contaminées ou de plantes hôtes) se multiplie à la surface des plantes de façon très importante lorsque les conditions sont favorables, sans occasionner de dégâts. À titre d’exemple, entre 1990 et 2000, la fréquence et la sévérité de la maladie étaient faibles à nulles en France, alors que la bactérie était détectée chaque année dans 30 à 50% des lots de semences analysés.

Ce n’est que par des blessures provoquées par des phénomènes mécaniques, le gel, etc. que la bactérie pénètre dans les tissus du pois et provoque alors des dégâts visibles.

Prochaine campagne

Pour la campagne à venir, il n’y a a priori pas d’inquiétudes à avoir par rapport aux semences qui seront utilisées. Si la bactérie est présente, la maladie ne se développera que si un ensemble de conditions climatiques favorables est réuni, ce qui semble être assez exceptionnel.

Par ailleurs, il est important de respecter les dates de semis préconisées et de ne pas semer trop tôt. Cela permet en effet d’éviter d’avoir des plantes trop développées en sortie d’hiver. Enfin, rappelons que des densités de semis excessives augmentent le risque de développement de l’ascochytose et qu’il faut, là encore, respecter les préconisations.

Des conditions climatiques exceptionnelles

Ainsi l’attaque très importante de bactériose observée cette année résulte de la conjonction de plusieurs facteurs qui ont favorisé son extension : gels tardifs sur des plantes très développées et non endurcies en sortie d’hiver, suivis d’épisodes de redoux et de pluie qui ont favorisé le développement de la maladie. Les précipitations excessives ont également encouragé la propagation des foyers présents. Pour finir, les nécroses liées à la bactériose ont favorisé dans un second temps le développement d’ascochytose, autre maladie qui a fortement affecté les pois d’hiver.

D’après Terres Inovia – Zone Centre & Ouest

 

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