Vous n’avez pas encore pu semer vos orges printemps ? Si cela peut vous rassurer, vous n’êtes pas seul.
Selon les données Céré’Obs, seulement 39 % des orges de printemps françaises étaient semées au 11 mars, contre 99 % en 2023 et 89 % en moyenne pour les années 2019 à 2023.
Si découvrir ces chiffres n’aide pas forcément à se rassurer pour la campagne en cours, ils permettent néanmoins de se sentir moins seul.
Le cycle de l’orge de printemps plus court
Maintenant que l’état des lieux est fait, quid des semis d’orge de printemps après le créneau idéal de semis ?
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Selon Arvalis, « les semis tardifs ont pour conséquences physiologiques un retard du stade épiaison d’environ 10 jours, et surtout un raccourcissement du cycle, et donc fatalement une incertitude sur la capacité des orges de printemps à aller chercher suffisamment d’épis/m² ». En Bretagne, le raccourcissement du cycle peut atteindre une vingtaine de jours.
Au-delà de la date de semis, la mise en place des composantes, notamment le nombre d’épis/m², est très tributaire des conditions météo entre le semis et l’épiaison. De fait, si le climat est favorable durant les phases critiques du cycle de la culture, la surprise peut être bonne.
Augmenter la densité de semis
Hormis semer le plus tôt possible désormais, tout en attendant des conditions de ressuyage des sols suffisantes, l’institut technique note que la capacité de tallage de l’orge peut être moindre avec des semis au-delà de la mi-mars.
Qui dit moins de talles, dit moins d’épis. Et comme cette dernière composante de rendement affiche une très forte corrélation avec le rendement final, la première préconisation à respecter est d’augmenter la densité de semis pour compenser ce phénomène.
Arvalis conseille d’augmenter la densité de semis de 1 % par jour de retard après le 15 mars. Et ce jusqu’à la fin du mois.
L’institut technique est plus réservé quant au semis de la céréale après le début du mois d’avril. Mieux vaut alors choisir une autre culture.
