Rien ne fait peur au géant américain Google, après les transports, la santé… c’est dans l’agriculture que l’entreprise californienne se lance en injectant 15 millions d’euros dans le big data pour les farmers américains.
Partant du principe que les agriculteurs dépensent de l’argent dans les semences, les engrais, les produits de protection des plantes sans toujours savoir quelle est la meilleure variété ou quel est le meilleur itinéraire à conduire sur leur exploitation, Google a décidé de leur venir en aide. En novembre 2014, une start-up américaine a lancé Farmer Buisness Network, une sorte de réseau professionnel dédié aux agriculteurs qui a vocation a compiler toutes les données que les agriculteurs voudront bien partager.
Le co-fondateur Charles Baron, dont le beau-frère est agriculteur dans le Nebraska, explique que le coût des intrants ne cesse d’augmenter tandis que les prix des matières premières baissent et qu’il va pourtant falloir continuer à nourrir l’humanité. L’idée c’est que chaque « farmer » partage un maximum d’informations sur son exploitation, ses cultures, ses variétés, ses conduites, ses rendements… Et pour la modique somme de 500 dollars par mois, ce service vous promet de vous aider à prendre les meilleures décisions en fonction de votre contexte. Vous pourrez ainsi comparer les performances de telles ou telles variétés en fonction des types de sols, de la pluviométrie, de la température… Depuis son lancement, c’est environ 2,8 millions d’hectares sur 17 États qui sont scrutés et partagés sur ce réseau. Et connaissant les ambitions de Google, il y a fort à parier que ce type de réseau professionnel traverse l’Atlantique, encore faudra-t-il qu’il en fasse une version française. Autre interrogation, les agriculteurs français seraient-ils prêts à tout partager ?